Quand les eaux turquoise caressent des criques encore confidentielles et que les drapeaux arc-en-ciel s’apprêtent à flotter sur Sassari pour le Sardegna Pride le 28 juin 2025, la Sardaigne appelle plus que jamais aux découvertes hors des sentiers battus. De Cagliari jusqu’aux montagnes de la Barbagia, l’île se dévoile au rythme d’un road-trip : un itinéraire où l’on peut passer d’une plage naturiste à un village de bergers, trinquer au vermentino face au coucher de soleil, puis danser sous les étoiles. Prêt·e à embarquer ? Bouclez votre ceinture : la route commence ici.
Pourquoi visiter la Sardaigne en voiture de location ?
La « petite » sœur de la Méditerranée s’étend pourtant sur 24 000 km² : parcourir les 300 km qui séparent Cagliari de Porto Cervo prend près de quatre heures… si l’on ne s’arrête pas toutes les dix minutes pour admirer un panorama. Le réseau de bus est limité hors des principales villes, les correspondances se raréfient le week-end et bon nombre de plages — Mari Pintau, Cala Domestica, Spiaggia del Principe — se nichent au bout de pistes étroites, depuis l’un de vos hôtels gay friendly en Sardaigne.
Louer une voiture, c’est donc la liberté de passer d’un chiringuito face à la mer à un agriturismo rural, de suivre ses propres horaires et de transporter facilement parasols, valises ou matériel de plongée. Avant de tracer votre route, prenez deux minutes pour comparer les options de location de voiture en Sardaigne : vous trouverez en un clin d’œil les tarifs, catégories de véhicules et points de retrait adaptés à votre itinéraire. Une formalité qui transforme un simple séjour balnéaire en véritable aventure itinérante.
Jour 1 – Cagliari : culture pastel & premières vibes rainbow

Cagliari : culture pastel & premières vibes rainbow
Atterrissez à Cagliari-Elmas le matin ; votre voiture de location récupérée, quinze minutes suffisent pour rejoindre le front de mer animé de Via Roma. Laissez-la garée (parking Largo Carlo Felice, forfait 6 € la journée) et partez à pied explorer le quartier Castello : remparts pisanes, dômes baroques et panorama depuis la Torre dell’Elefante. Faites une halte au Mercato di San Benedetto pour déguster bottarga et pecorino avant de flâner sous les façades pastel de la Marina. Entre la Marina et Castello, on peut visiter Cagliari en flânant de marché en belvédère ; une douceur de vivre qui mérite quelques heures supplémentaires.
À ne pas manquer : la ville se pare déjà des couleurs du Sardegna Pride, dont la parade aura lieu à Sassari le 28 juin 2025 ; de nombreux bars arborent drapeaux rainbow et programment des soirées spéciales.
En fin d’après-midi, cap sur la plage urbaine du Poetto : sept kilomètres de sable fin où locaux et voyageurs sirotent des spritz face au coucher de soleil. À hauteur du kiosque Fico d’India (Viale Lungo Mare 324), DJ-sets, drag-shows et cocktails à la pastèque rassemblent depuis 1986 un public bigarré. Pour prolonger la nuit, l’ultra-inclusif Mood Club (Via Garigliano 8) ouvre ses portes dès 23 h, entre pop italienne et house queer. Retour à l’hôtel : la plupart des établissements gay-friendly du centre (B&B Art Guest House, Hotel Exception) disposent d’un parking ou se situent à cinq minutes à pied des parkings nocturnes gratuits.
Jour 2 – Plages du Sud : Mari Pintau & secrets du golfe des Anges
Tôt le matin, lors de votre prochain voyage en Sardaigne, empruntez la panoramique SP 17 vers Villasimius : virages doux, maquis parfumé et aperçus de lagon. Après 30 km, guettez le panneau “Mari Pintau” ; un petit chemin caillouteux descend vers cette crique de galets polis. L’eau, d’un dégradé émeraude-cobalt, lui vaut le surnom de mer peinte. La partie droite est réputée gay- & naturiste-friendly depuis des années. Apportez chaussures d’eau et parasol : aucun service hors saison, mais un silence absolu à l’abri des falaises.
Poursuivez ensuite vers Cala Regina et Geremeas : plages de sable fin encadrées de pinèdes où louer kayak ou paddle (20 € / h). Pause déjeuner dans le village de Solanas : trattoria Da Barbara pour d’authentiques malloreddus alla campidanese.
Sur la route du retour, arrêtez-vous au Belvédère Sella del Diavolo ; dix minutes de marche offrent un panorama imprenable sur le golfe des Anges et la ville qui s’illumine peu à peu.
Astuce mobilité : ces plages sont accessibles uniquement par petites routes côtières sans transports publics directs. Avoir comparé et réservé en ligne votre voiture de location dès la planification garantit disponibilité et tarif compétitif – particulièrement en haute saison, de juin à septembre.
Jour 3 – Route panoramique vers la Costa Verde : Nebida, Masua & patrimoine minier

Route panoramique vers la Costa Verde : Nebida, Masua & patrimoine minier
Quittez Cagliari par la SS 130 : après 70 km de maquis parfumé, la route s’accroche aux falaises rougeoyantes du sud-ouest. Première halte au Belvédère de Nebida : un sentier circulaire de dix minutes offre une vue plongeante sur l’îlot de Pan di Zucchero, monolithe calcaire haut de 133 m qui s’embrase au coucher du soleil.
Cinq kilomètres plus bas se cache Porto Flavia : spectaculaire tunnel suspendu où l’on chargeait autrefois le minerai directement dans les cargos. Une visite guidée (10 € / 40 min) révèle l’ingéniosité du site et les conditions de vie des mineurs. Déjeunez ensuite sur la plage de Masua : sable fin, eau azur et un petit bar de bois pour la fregola aux palourdes.
En fin d’après-midi, installez-vous à Iglesias, cité médiévale devenue base idéale pour explorer la côte. Plusieurs maisons d’hôtes se déclarent LGBTQ-welcoming – le B&B Arte & Mare ou Domus Rei – faciles à réserver via les filtres « gay-friendly » d’Expedia. Flânez sous les arcades de la Piazza Roma, goûtez un verre de Carignano del Sulcis, puis regagnez votre chambre : demain, place à la plage sauvage !
Jour 4 – Sauvage Costa Verde : Cala Domestica & dunes de Piscinas
Cap au nord-ouest (25 km) pour rejoindre Cala Domestica : encaissée entre deux promontoires calcaires, cette crique à l’eau turquoise est accessible par une piste de terre battue. Le fond du golfe, plus discret, est tolérant envers naturistes et voyageurs queer en quête de tranquillité. Pas de réseau téléphonique : prévoyez eau et snack avant de poser la serviette sur le sable orangé.
L’après-midi, reprenez la SS 126 direction Piscinas : un désert doré surnommé le « Petit Sahara d’Italie ». Les dunes atteignent 60 m, classées par l’UNESCO, et s’étendent sur 28 km² jusqu’à l’océan où seules deux chioschi servent granités et glaces. Entre les genévriers, de larges espaces restent non-textiles, fréquentés par un public mélangé et très respectueux.
Avant que la lumière ne devienne rose, grimpez jusqu’à l’ancien hôtel-magasin Le Dune (ex-entrepôt minier) : prenez un aperitivo sur la terrasse face à la mer ou réservez-y la nuit pour vivre l’expérience d’un bout du monde écologique. Sinon, retour à Iglesias (45 min) pour dîner de malloreddus au ragoût de sanglier chez Ristorante Villa di Chiesa et déguster un Mirto glacé dans les ruelles pavées.
Jour 5 – Orgosolo & la Barbagia : art de rue engagé et traditions montagnardes
Quittez la côte pour grimper vers le cœur granitique de la Sardaigne : Orgosolo, perché à 620 m d’altitude, est la « capitale sarde du muralisme ». Plus de 150 fresques recouvrent façades et volets, chroniquant luttes sociales, poésie pastorale… et revendications LGBTQ+. Repérez notamment le collectif « Froci Rivoluzionari », dont les silhouettes multicolores proclament : Essere se stessi è un atto politico (« être soi-même est un acte politique »). Garez-vous Piazza Caduti, puis suivez le Corso Repubblica en zigzaguant parmi les peintures ; des panneaux QR (italien / anglais) retracent la genèse de chaque œuvre. À midi, commandez un porceddu allo spiedo et un canon de Cannonau chez Su Nugoresu.
Avant le coucher du soleil, filez vers le belvédère Monte Lisorgone (15 mn en voiture) : panorama à 360° sur le massif du Gennargentu et, par temps clair, jusqu’à la mer Tyrrhénienne.
Dormir gay-friendly : la guest-house Canduleri (parking gratuit, déco design) mentionne l’accueil inclusif dans son profil Expedia.
Jour 6 – Costa Smeralda : plages émeraude & nightlife sous les étoiles
Rejoignez la côte nord-est (2 h 30 de route panoramique via la SS131) et installez-vous près d’Arzachena. Première halte à la mythique Spiaggia del Principe : sable blanc ourlé d’eau turquoise, sentier de 800 m depuis le parking payant.
En fin d’après-midi, traversez la pinède jusqu’à Cala di Volpe ; l’hôtel éponyme, labellisé LGBTQ-Welcoming sur plusieurs OTA, sert l’apéritif au son d’un sax live (dress-code chic décontracté).
La nuit tombée, cap sur Phi Beach (Baja Sardinia) : open-air club légendaire adossé à un fortin napoléonien. Chaque été, la soirée « Rainbow Night » ouvre la haute saison avec DJs internationaux, mapping laser sur les rochers et stands Pride. Pour éviter la file, réservez en ligne et garez la voiture au parking privé (10 €).
Conseil conduite : les petites routes panoramiques de la Costa Smeralda sont sinueuses ; prévoyez un retour à l’hôtel avant 3 h (fin de service des navettes) ou bookez un chauffeur privé si vous comptez profiter des cocktails au myrte.
Jour 7 – Sassari & Alghero : Pride, plages atlantiques et coucher de soleil catalan

Sassari & Alghero : Pride, plages atlantiques et coucher de soleil catalan
Quittez la Costa Smeralda par la SS 729 (1 h 45) pour rejoindre Sassari, où l’île explose de couleurs le 28 juin 2025 lors du Sardegna Pride. Le cortège—thème Corpi in rivolta—part de la Piazza d’Italia vers 17 h, avec chars, percussions et discours d’associations régionales. Même si vous n’êtes là que pour quelques heures, garez la voiture au parking Emiciclo Garibaldi (forfait 5 € la journée) et vivez l’ambiance militante : stands de street-food, drags venues de toute l’Italie et distribution de drapeaux rainbow gratuits.
En fin d’après-midi, filez vers la côte (40 min) pour admirer le crépuscule depuis les bastions hispano-catalans d’Alghero. Avant de parcourir la vieille ville, faites un détour baignade à Porto Ferro ou Maria Pia : deux plages de sable blond entourées de pins, citées depuis des années comme spots LGBT-friendly du nord-ouest sarde. Stationnez ensuite au Piazzale della Pace (gratuit après 20 h) et flânez sur les remparts illuminés. Dînez de aragosta alla catalana chez Al Refettorio, puis terminez la nuit au Riservato Beach Bar, lounge les pieds dans le sable où la set-list passe de la pop italienne aux hymnes queer internationaux.
Kilomètre gourmand : sur la route Sassari → Alghero, arrêtez-vous à la cave Sella e Mosca (DSS 42) pour déguster un verre de Torbato pétillant.