Le Vietnam a ouvert ses portes aux étrangers que depuis quelques dizaines d’années. Depuis l’ouverture de ses frontières, les touristes découvrent un pays charmant. Les touristes homosexuels ne font pas exceptions à cette rencontre unique avec un peuple souriant.

Découvrir Hanoï

Vie gay à Hanoï

Pour mieux connaître ce peuple d’Asie, le Gay Voyageur a fait un entretien avec Patrick. Scénographe de métier, Patrick nous fait découvrir toute la scène gay de la capitale vietnamienne Hanoï. Suivez le guide!

Vie gay à Hanoï avec Patrick

Hanoï propose une scène gay dynamique à son image et selon ses coutumes. Pouvez-vous nous la décrire pour les lecteurs du Gay Voyageur!

Hanoï propose en effet une effectivement scène gay, de la a dire qu’elle soit dynamique est un bien grand mot. Il n’existe que 2 bars gays dans la ville, toutefois, quelques spots gay friendly. Le plus connu reste le GC Bar qui concentre la communauté. Il faut également savoir qu’il y a un couvre-feu à minuit dans la ville. Toutefois, quelques bars irréductibles ferment le sas, et continue a ouvrir jusque 3/4 heures du matin.

Quels sont vos bars et discothèques gay préférés sur Hanoï?

Le GC Bar est un peu le principal lieu gay ou se concentre chaque week-end une grande partie de la communauté. Le bar est exigu, la musique un peu forte, mais le bar demeure un bon endroit pour faire des rencontres. Les Vietnamiens sont toutefois un peu directs (regards insistants, mains baladeuses franchés…). Il n’est pas rare de croiser les garçons avec qui on a échangé sur les applications de rencontres.

Scène gay à Hanoï

Quels restaurants gay friendly sur Hanoï dont vous aimez passer du bon temps?

Le Hanoï  Social Club a Hoàn Kiếm , Le Rock City ou le Madake sur Tay Ho sont des lieux très conviviaux qui organisent parfois des événements plus propices à des échanges, et des rencontres. Les espaces sont plutôt cosy. Le Madake a l’avantage de rester encore ouvert après le couvre-feu. Ce qui attire un bon nombre de noctambules.

Hanoï accueille sa Gay Pride selon son image! Comment percevez-vous cette célébration? Est-ce que vous participez-vous même à la Gay Pride de Hanoï?

Bien que le sujet soit encore tabou, on ne peut pas non plus dire qu’il y ait de véritable homophobie. Particulièrement chez la jeune génération qui souhaite se démarquer. Il est très important que la communication s’établisse, et que les réflexions soient menées. D’une part dans l’opinion publique, mais surtout avec la famille. Ce genre d’événement est un bon moyen pour délier les langues.

Le Vietnam est en tout cas le premier pays d’Asie qui n’interdit pas le mariage homo. Toutefois, il est également a note qu’on observe une quasi-absence des lesbiennes. Il s’agit surtout de don’t ask don’t tell. Il n’y a pas de Gay Prides à Hanoï… pour le moment!

Pourquoi les touristes gay devraient visiter Hanoï?

Hanoï est une ville très préservée du tourisme de masse. Elle incarne bien l’image du pays du Sud Est, sans Megamall et autres tours à perte de vue. Elle est un peu une photographie de ce qu’on aurait pu imaginer d’autres grandes villes asiatiques il y a 20 ans. Les gays y sont sympathiques, et c’est une ville qui attire pas mal de fêtards de passage.

Quelles activités, gay ou non, devrions-nous faire sur Hanoï qui mérite le détour?

Outre les principaux spots touristiques, le principal charme de Hanoï  est de prendre son courage a deux mains et se perdre dans la ville en scooter en s’éloignant des spots touristiques. En allant vers le pont Long Bien, il existe une ile avec un champ de Bananier et une plage nudiste que je n’ai pas encore eu l’occasion de tester, mais dont j’ai eu des retours très positifs.

Quelles sont les plus grandes difficultés que vivent les homosexuels à Hanoï?

On sent un gros contraste entre le nord et le sud. Ho Chi Minh City plus ouvert, absence de couvre-feu, une ville tournée vers le business, et Hanoï , la politique, la traditionnelle. D’autre part, le poids de la famille de la tradition et de la face reste lourd. Le paysage gay hanoïen reste discret. Il est dans la tradition familiale de se marier jeune et d’avoir des enfants, autour de 20-25 ans. On observe ainsi une certaine discrétion de la part des hanoiens, ainsi qu’une certaine frustration qui les rendent très directes, et rendent les sentiments difficiles. D’autre part, il y a la barrière culturelle. L’homosexualité reste très tabou, et on ressent vite une certaine gêne chez notre interlocuteur quand il s’agit d’en parler.

Quelles autres villes vietnamiennes croyez-vous qu’un touriste gay devrait aussi visiter?

Les principales villes autour de Hanoï sont la baie d’Halong, Hai Phong, la ville portuaire, et Sapa, une ville en montagne bardée de rizières, a une nuit de train. Les plus belles plages sont au sud du Vietnam, Phu Quoc, Con Dao, Mui Ne… À faire généralement si on fait Ho Chi Minh City. Et les principales villes dans le centre Hué, Hoi An, et Da Nang qui sont des villes plus historiques.

Pourriez-vous résumer la vie gay de Hanoï en quelques mots?
Hanoï est une ville plutôt accessible, dès lors que l’on respecte les habitants, et que l’on suit leurs règles. Les gens y sont plutôt chaleureux et curieux. Elle a été jusque-là protégée du tourisme de masse ce qui la rend l’organisation parfois chaotique. Mais finalement, ce sont tous ces accidents qui nous permettent de décrocher de ce que l’on connait déjà, et qui rend le voyage surprenant.

Nous en apprendre plus sur la capitale vietnamienne Hanoï , le Gay Voyageur vous invite à suivre Patrick sur les réseaux sociaux!